La Rijmbijbel : 12 miniatures sous le micro-dôme

Le laboratoire mobile de scannage Illuminare a fait des prises de vue des miniatures de la Rijmbijbel de Jacob van Maerlant. Compte tenu de la fragilité du codex, 12 miniatures ont été sélectionnées pour donner une image représentative de l’état dans lequel se trouve le manuscrit.

Ces 12 miniatures sont placées une à une sous un micro-dôme. En à peine cinq minutes, on obtient ainsi une image très claire de chaque miniature. Quelle est la gravité des détériorations ? Quelles sont les couches qui se détachent et à quel endroit ? Les photographies nous permettent en outre de comprendre comment exactement l’artiste a réalisé ces miniatures.

Micro-dôme

Le micro-dôme est composé d’une coupole munie de 226 minuscules lampes. La lumière rasante de ces lampes permet de rendre la surface en 3D d’un objet visible jusque dans les moindres détails. Il ne s’agit donc pas d’une numérisation “ordinaire” où l’on obtient une image “plate” du document, mais d’une image en 3D, une sorte de carte topographique de la surface.

Le micro-dome fut développé dans le cadre du projet RICH (Illuminare) en collaboration avec l’Imaging Lab de la KU Leuven. Il n’était pas conçu initialement pour les livres, mais pour analyser des objets archéologiques tels que des tablettes d’argile. Le micro-dome a été spécialement adapté par la suite pour pouvoir effectuer des recherches sur des documents patrimoniaux dans des conditions sûres.

Voici comment fonctionne le micro-dôme :

Projet de recherche intégré

Les prises de vue faites à l’aide du micro-dôme font partie d’un projet de recherche intégré. En collaboration avec Lieve Watteeuw (KU Leuven – Illuminare) et les laboratoires de l’IRPA, de la Section des Manuscrits et de l’atelier de restauration de KBR étudiaient les caractéristiques matérielles de la Rijmbijbel de Jacob van Maerlant, l’un des principaux auteurs néerlandais du Moyen Âge.

Recherche en 3 phases

La « Rijmbijbel » est considéré comme le plus ancien manuscrit enluminé de langue néerlandaise. Ce codex bruxelloisa a fait l’objet d’un traitement de conservation intensif entre 2014 et 2019, avec l’appui financier du Fonds Abbé Manoël de la Serna de la Fondation Roi Baudouin. Le projet permettra, grâce à la création d’images scientifique (le micro-dôme et le Hirox 3D binocular) et à l’aide de XRF mapping de générer des informations détaillées sur la genèse de ce manuscrit du XIIIe siècle. Cette information este ensuite utilisée dans le cadre du traitement de conservation.