Manuscrits et imprimés anciens

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Différentes options vous sont proposées pour rechercher des manuscrits et imprimés anciens :

La collection

La section « Manuscrits et imprimés anciens » contient un riche patrimoine composé de :

  • Près de 35.000 manuscrits, dont 4.500 codices médiévaux
  • Presque la totalité de tous les livres anciens des collections de KBR soit quelque 300.000 volumes imprimés dont :
    • Plus de 3.200 incunables (livres imprimés avant 1501),
    • 30.000 éditions bruxelloises de l’Ancien Régime,
    • Les imprimés antérieurs à 1830, belges et étrangers,
    • ainsi qu’un choix de livres remarquables et postérieurs à 1830.

Ce patrimoine place KBR parmi les dix plus grandes collections du monde.

Historique

Auparavant, les collections des Manuscrits et imprimés anciens appartenaient à deux sections bien distinctes. Voici leur histoire.

Section Manuscrits

Le noyau initial de la collection de manuscrits conservée à KBR est constitué par une partie importante de l’ancienne Librairie des ducs de Bourgogne. Cette bibliothèque est considérée, à juste titre, depuis l’époque médiévale comme l’une des plus prestigieuses du monde occidental. Ce trésor inestimable, rescapé des outrages du temps, est aujourd’hui visible au KBR museum. À noter que le musée fermera temporairement ses portes dès le 8 janvier et rouvrira fin de l’année 2024.

La Librairie des ducs de Bourgogne

La collection remonte à Philippe le Hardi et à ses héritiers, Jean sans Peur et Philippe le Bon. En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, elle compte pas moins de 950 volumes. Près de 270 de ces ouvrages sont encore conservés actuellement à KBR et 120 dans plusieurs collections européennes.

Bibliothèque royale des Pays-Bas

La Librairie de Bourgogne passe ensuite, par héritages successifs, entre les mains de Marie de Bourgogne, Philippe le Beau, Charles Quint, puis de Philippe II. Celui-ci crée le 12 avril 1559 la Bibliothèque royale des Pays-Bas, ancêtre direct de KBR. Les troupes françaises qui s’emparent de Bruxelles en 1748 transfèrent près de la moitié de la collection à Paris. En 1770, la plupart des volumes confisqués sont restitués à Bruxelles.

Suppression des couvents sous Joseph II

La suppression en 1773 de l’ordre des jésuites permet un accroissement notable des collections. Des dizaines de manuscrits rassemblés par la Compagnie de Jésus dans nos provinces entrent dans les collections de la bibliothèque. Quelques années plus tard, l’empereur Joseph II fait supprimer d’autres couvents d’ordres contemplatifs. Les manuscrits des abbayes et couvents brabançons (Gembloux, Roo, Val-Saint-Martin…) rejoignent également la collection de la bibliothèque.

Confiscation lors de la Révolution française

Néanmoins, la période de calme et d’expansion est de courte durée. En 1794, les commissaires de la République française s’emparent d’une grande partie des manuscrits “bourguignons” pour les transférer à Paris. Il faut attendre 1816 et le Congrès de Vienne pour que ces manuscrits confisqués par la France rentrent à Bruxelles. Toutefois, certains ouvrages demeurent toujours à Paris. D’autres – qui à l’origine ne faisaient pas partie de la Bibliothèque de Bourgogne – prennent par contre le chemin inverse…

Charles van Hulthem

Les années suivantes sont moins tourmentées. D’achats en donations, le Cabinet des Manuscrits voit s’accroître ses collections. En 1837, le tout jeune État belge acquiert la bibliothèque du bibliophile gantois, Charles Van Hulthem, qui compte quelque 1.100 manuscrits dont certains sont essentiels à l’étude de la littérature médiévale néerlandaise.

Accroissement de la collection

De 1839 à 1953, le Cabinet des Manuscrits acquiert environ 11.000 volumes: des ouvrages médiévaux mais également des documents d’archives des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que de nombreux textes et autographes d’écrivains et d’artistes belges.

Chaque année, de nouvelles acquisitions viennent enrichir la collection aussi bien dans les domaines littéraire qu’historique.

Section Imprimés anciens

La section des Imprimés anciens a été fondée après la seconde guerre mondiale. Son premier conservateur, Franz Schauwers, retira des collections générales tous les livres imprimés rares et précieux. Une grande partie de ces livres proviennent des fonds anciens de KBR : la collection Charles Van Hulthem, acquise par l’Etat belge en 1837, et le fonds de la Ville de Bruxelles, acquis en 1842. Ces deux fonds recouvrent tous les champs de la connaissance. Il en est de même pour les livres regroupés dans les “Classes”, soit les acquisitions faites de 1838 à 1851, et pour ceux de la “Iie série”, soit les acquisitions effectuées de 1852 à 1909.

Les acquisitions postérieures ont-elles aussi contribué à la formation de la section. Certaines collections, en outre, ont été acquises en bloc par KBR. C’est pourquoi les publications musicales les plus rares et les plus anciennes de l’important ensemble formé par François-Joseph Fétis, acquis en totalité en 1872, sont à présent conservées aux Imprimés anciens et précieux.

Dans l’importante bibliothèque du savant berlinois Johann Müller, achetée en 1861, se trouvaient de remarquables livres de sciences naturelles ou concernant les sciences médicales, transférés à la section des Imprimés anciens et précieux en 1945. La collection Winiwarter (1966) comprend quant à elle plusieurs milliers de livres illustrés japonais des XVIIe et XVIIIe siècles.

Dons

Depuis sa fondation, plusieurs donations ont enrichi les collections de la section des Imprimés anciens et précieux, comme la collection voltairienne du comte de Launoit en 1954 et la bibliothèque de Madame Louis Solvay en 1962. Cette dernière collection contient de nombreux livres illustrés par des artistes français modernes ainsi qu’un remarquable ensemble de reliures françaises contemporaines. Le legs effectué par le baron Van Bogaert, chirurgien anversois, est riche en œuvres littéraires françaises, en éditions originales et en manuscrits autographes. En 1994, madame Irène Hamoir-Scutenaire a légué à la section la bibliothèque de son époux, Louis Scutenaire. Cet ensemble concerne tout particulièrement l’histoire du surréalisme (belge) et ses origines.

Depuis la création du Dépôt légal en 1966, toutes les éditions bibliophiliques belges sont conservées à la section des Imprimés anciens et précieux.

Organisation de la collection

La collection des Manuscrits et imprimés anciens est classée par fonds.

Le fonds général de la collection des Manuscrits est divisé en quatre séries. On peut y retrouver deux fonds spéciaux qui sont cotés et catalogués séparément :

  • le fonds Goethals : manuscrits et imprimés relatifs à la généalogie, l’héraldique et l’histoire des anciens Pays-Bas
  • le fonds Merghelynck : généalogie et histoire de la Flandre occidentale [consulter le catalogue]

Du côté des Imprimés anciens et précieux, tous les domaines du savoir sont concernés. Parmi les collections importantes :

  • les fonds Charles Van Hulthem (VH) et Ville de Bruxelles (VB),
  • la série des incunables (INC),
  • les livres de médecine et de sciences naturelles de Johann Müller (Müller),
  • les imprimés anciens de la bibliothèque François-Joseph Fétis (Fétis),
  • le fonds théâtral Faber (Faber),
  • les acquisitions de la Réserve précieuse (LP),
  • les séries d’almanachs (ALM),
  • le fonds voltairien du Comte de Launoit (FS),
  • la collection de reliures, de livres anciens et contemporains formée par Madame Louis Solvay (FS IX),
  • la bibliothèque littéraire du Baron van Bogaert (FS XXXV),
  • un ensemble de plus de 1.000 livres japonais anciens réunis par Hans de Winiwarter (FS XLI),
  • la bibliothèque de l’écrivain surréaliste Louis Scutenaire (FS XLIX)
  • la collection de Madame Léon Courtin (FS LXIII).

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