
Présentation du projet
Congolines. Inscribing lines, weaving threads. Congolese colonial paintings as images and objects, est un projet financé par le programme BELSPO BRAIN-be 2.0, visant à reconstruire l’histoire de la peinture congolaise de l’époque précoloniale à la période coloniale, en se concentrant sur les collections de la Bibliothèque royale de Belgique (KBR) et du Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC). En examinant diverses formes artistiques apparues au Congo belge durant la première moitié du XXe siècle sous patronage européen, telles que l’aquarelle et la peinture murale, la recherche repositionne ces œuvres dans la continuité de pratiques artistiques anciennes tout en explorant leur rôle en tant que produits d’une « zone de contact » singulière.
Le projet privilégie les perspectives congolaises, en étudiant la manière dont ces œuvres s’inséraient dans les communautés locales et comment le patronage colonial a influencé leur création. À travers des recherches basées sur les collections, un travail de terrain en République démocratique du Congo et l’étude d’archives, il explore la signification historique, sociale et artistique de ces œuvres, tant au Congo qu’en Europe.
En collaboration avec des institutions congolaises, le projet vise également à élargir l’accès à ces collections pour les publics congolais, grâce à des ressources numériques et des expositions.
Le MRAC coordonne le projet Congolines. Vous pouvez en apprendre davantage et voir la collection du MRAC en suivant ce lien : https://congolines.africamuseum.be/en/about

Pourquoi KBR est partenaire du projet Congolines ?
Depuis la fin des années 1940, le Cabinet des estampes de KBR conserve 215 dessins congolais réalisés entre 1926 et 1936 par différentes personnes natives du Congo belge. Il s’agit de la plus importante collection préservée par une institution publique. Les autres collections sont au MRAC, au Musée d’Ethnographie de Genève (MEG, Suisse), à la Iwalewahaus à Bayreuth (Allemagne) et au Musée des Beaux-Arts de Rabat (Maroc). Le reste est dispersé dans des collections privées.

Les deux missions de KBR :
Une actualisation des informations disponibles sur notre base de données publique OPAC.
Dans le cadre du projet Congolines, KBR actualise les informations renseignées dans ses bases de données. Le corpus de dessins congolais est, avec les estampes japonaises, la seule collection non-européenne conservée au Cabinet des estampes. Par ailleurs, ce corpus est le fruit de commandes coloniales. Il est donc important de proposer des informations sourcées sur les dessins et leurs auteurices qui éclairent le contexte de création.
Ce travail de recherche est l’occasion d’établir une connaissance plus précise sur le corpus et leurs auteurices. Nous avons pu, par exemple, identifier deux autres auteurs grâce à leurs signatures : Alphonse Kalenga et Léonard Tshibambe.
Vous pouvez visualiser les dessins de notre collection en cliquant sur les liens suivants :
Tshela tendu : Author_id_exact:14428184 AND sys_base:SYRACUSE – Recherche – OPAC
Albert Lubaki : Author_id_exact:14727372 AND sys_base:SYRACUSE – Recherche – OPAC
Antoinette Mfumbi : Author_id_exact:14523072 AND sys_base:SYRACUSE – Recherche – OPAC
Alphonse Kalenga : Author_id_exact:22193065 AND sys_base:SYRACUSE – Recherche – OPAC
Léonard Tshibambe : Untitled – OPAC
René Masalaï : (lien à venir)
N’Goma : Author_id_exact:14524630 AND sys_base:SYRACUSE – Recherche – OPAC

Les premières analyses techniques
Dans le cadre de Congolines, KBR a pu réaliser en interne les premières analyses techniques jamais effectuées sur les dessins. Les analyses techniques permettent d’effectuer des recherches approfondies sur leur matérialité (papiers, pigments). Ainsi, nous pouvons obtenir des informations invisibles à l’œil nu qui nous aident à comprendre comment les auteurices ont élaborés leurs dessins.
En 2025, Piet Janssens (Digit) a mené les investigations techniques puis, Tatiana Gersten et Électre Totolidis (Atelier de restauration) ont analysé les résultats. Grâce aux compétences de nos services (Digit, Atelier de restauration, Cabinet des estampes) nous en savons désormais plus sur les outils, les matériaux et les techniques utilisées par les auteurices.
Les réunions publiques Congolines à KBR
Les connaissances acquises durant le projet (2022-2026) sont partagées chaque année lors d’une réunion publique à KBR. Ces évènements sont des moments importants d’échanges entre les publics et l’équipe de recherche. Ces réunions ont généralement lieu en fin d’année et sont annoncées dans la newsletter et sur les réseaux sociaux de KBR.