Fonds Janine Reding-Piette

Le fonds Janine Reding-Piette a été créé au sein des collections musicales en 1987, suite à un don de Janine Reding-Piette. Il a été progressivement complété par la donatrice, le dernier complément à cet ensemble datant de 2009.

Dernière élève du pianiste Arthur De Greef, Janine Reding-Piette est la petite-fille du Liégeois Guillaume Guidé (1859-1917), hautboïste renommé et directeur du théâtre de la Monnaie avec Maurice Kufferath dès 1900. Après ses études de piano à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth entre 1939 et 1943, Janine Reding épouse son condisciple le pianiste Henry Piette. En duo pour deux pianos, ils acquièrent une réputation internationale dès 1946, interprétant un répertoire souvent méconnu, comprenant notamment les concertos pour deux pianos et orchestre de Bartók, de Poulenc et de Milhaud ; le couple devient proche de compositeurs tels que Bohuslav Martinù et Gian Francesco Malipiero, ainsi que de chefs d’orchestre tels que Pierre Monteux.

Le fonds contient des documents touchant non seulement à la carrière musicale de Janine Reding-Piette mais aussi à celle de son grand-père, Guillaume Guidé. Parmi ceux-ci, citons le carnet d’autographes ayant appartenu à sa mère Yvonne Guidé, fille de Guillaume Guidé. Inauguré par F.-A. Gevaert en 1901, ce volume comprend notamment des feuillets autographes de Fauré, Puccini, Ysaÿe, R. Strauss et Massenet ainsi que deux pages liées à la création de Pelléas et Mélisande à Bruxelles en janvier 1907, l’une du compositeur, Claude Debussy, l’autre du peintre et dessinateur belge Fernand Khnopff. Le fonds comprend également des partitions imprimées et autographes (d’Arthur De Greef notamment), des photographies, ainsi que de la correspondance adressée au duo Reding-Piette (notamment des lettres de Milhaud et Britten). Le fonds Janine Reding-Piette permet donc d’enrichir notre connaissance de la vie musicale en Belgique et à l’étranger durant la première moitié du XXe siècle.

Bibliographie

Marie Cornaz et Denis Herlin, « Yvonne Guidé et l’avant-garde musicale à Bruxelles » dans In Monte Artium, 2, (2009), p. 35-61.

 

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