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Les estampes européennes de Dürer à Rembrandt

Ce projet consiste à désacidifier, à restaurer et à remonter de manière systématique et en plusieurs phases, une partie de la collection de gravures qui est conservée au Cabinet des Estampes de KBR afin de préserver, pour l’avenir, cet exceptionnel patrimoine sur papier.

La première phase de ce projet consiste à reconditionner les quelque 10.000 estampes des XVIet XVIIe siècles de maîtres des Pays-Bas, d’Allemagne et de France.

Lisez le blog de ce projet

 

 

Le corpus

Près de 10.000 estampes ont été sélectionnées en vue de leur traitement au cours de cette première phase. Il s’agit d’œuvres majeures qui, en raison de leur valeur, leur rareté et leur ancienneté, font partie de ce que la collection bruxelloise a de mieux.

Certaines estampes ont été sélectionnées plus spécifiquement en raison de leur valeur de référence internationale (par exemple l’iconographie de Van Dyck et l’œuvre de Wierix sont particulièrement bien représentés à Bruxelles). D’autres fonds, de niveau international, sont de loin les plus importants de leur genre (par exemple l’œuvre de Dürer, de Lucas van Leyden et de Rembrandt) au niveau de la Belgique.

Les fonds font régulièrement l’objet d’études menées par des chercheurs belges et étrangers et sont régulièrement demandés en prêt dans le cadre d’expositions en Belgique et à l’étranger.

 

 

Pourquoi ce projet ?

La restauration de ces pièces s’impose car le papier risque de s’acidifier. Depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 1980, le matériau utilisé pour monter les pièces était du carton acide. Les estampes et les dessins eux-mêmes sont en papier ancien, au pH neutre et chimiquement stable. Ces pièces, conservées depuis des décennies entre des cartons de montage acides et dans des chemises et des boîtes acides, sont petit à petit acidifiées. Ce processus progresse et accélère le jaunissement et la friabilité des œuvres.

Le traitement de ces estampes, appliqué dans le cadre du projet en question, aura un impact positif important et durable. Une fois le problème de la dégradation chimique écarté, les estampes bénéficieront désormais d’une meilleure protection contre les dommages mécaniques et contre la poussière et autres saletés, notamment grâce à l’utilisation d’un rabat pour protéger les estampes et à la consolidation des dommages existants (déchirures, plis, ondulations).

Grâce à ce projet, les conditions de conservation d’une partie importante de la collection répondront aux standards internationaux actuellement en vigueur en matière de conservation du patrimoine sur papier.

 

Numérisation

Toutes les estampes restaurées sont encodées dans le catalogue. Elles ont été numérisées et une partie d’entre elles est déjà consultable via le catalogue en ligne.

 

 

Équipe

Chef de projet : Joris Van Grieken

Collaborateurs : Anouk Van Hooydonk, Lotte Detré, Irina Vandersmissen et Sil Vandewalle.

Projet réalisé avec l’appui du Fonds Baillet Latour et de la Fondation Roi Baudouin.

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