Un livre tue 50 moutons

Un troupeau pour un livre. Voilà qui semble incroyable à nos esprits contemporains ! Mais au Moyen Âge, les pages des manuscrits sont souvent en peau animale. Pour les ouvrages de grande taille, le nombre de bêtes nécessaires peut être très élevé. Une des explications du prix et de la rareté des manuscrits.

Le précieux parchemin

La plupart du temps, les pages (ou folios) des manuscrits médiévaux sont réalisées  à partir de peau de chèvre, de mouton ou de veau. Nettoyées, traitées puis tendues sur un cadre pour sécher, ces peaux deviennent du parchemin. Celui-ci est ensuite découpé et plié en cahiers avant de servir de support à l’écriture.

Combien de peaux pour un manuscrit ?

Le nombre de peaux nécessaires dépend des dimensions et du nombre de folios du manuscrit mais aussi de la taille des animaux utilisés. La Rijmbijbel, par exemple, compte 218 folios (436 pages) de 30 sur 22 cm. Ils sont réalisés en peau de veau. Selon la taille des bêtes, on peut couper 4 à 6 folios dans une peau. Il a donc fallu entre 36 et 53 peaux de veaux  pour réaliser ce manuscrit.

Des balafres et des yeux

Les blessures présentes dans la peau de l’animal s’agrandissaient lors de son traitement. Mais le parchemin était si précieux que même les peaux endommagées étaient utilisées. C’est pourquoi on peut trouver des « yeux » et des balafres, recousues, sur les folios d’un manuscrit. Les copistes ou enlumineurs se sont parfois même amusés à les décorer. De cette façon, la vie précédente de la page est mise en évidence.

Pourriez-vous faire la différence entre papier et parchemin ? Apprenez-en plus sur la fabrication des manuscrits médiévaux au KBR museum.

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