Bruxelles est en Bourgogne

À la charnière du Moyen Âge et des Temps modernes, les ducs de Bourgogne acquièrent de nombreux territoires entre Dijon et la mer du Nord. Ils constituent un État nouveau, puissant, prospère et moderne. Mais éphémère.

Les Pays-Bas méridionaux

Au XVe siècle, le territoire de la Belgique actuelle est divisé en de nombreuses principautés distinctes les unes des autres. Cet ensemble, ou plutôt cette mosaïque, ne correspond pas précisément aux frontières actuelles, comme le montre la carte ci-dessous. Il s’étend au Nord de la France et au sud des Pays-Bas. Il est nommé « Pays-Bas méridionaux » par les historiens.

Tout commence avec un mariage

Gand, 19 juin 1369. C’est jour de fête ! Philippe le Hardi, frère du roi de France et duc de Bourgogne, épouse Marguerite de Male, la fille unique du comte de Flandre. Leur mariage unit la Bourgogne aux Pays-Bas méridionaux pour plus d’un siècle.

Par une habile politique de mariages, d’achats et d’héritages, leurs descendants étendent largement leur domination dans les Pays-Bas méridionaux, parvenant presque à relier les parties nord et sud de leur territoire. Mais la montée en puissance de ce nouvel État s’arrête brusquement le 5 janvier 1477, lorsque le duc Charles, surnommé plus tard « Le Téméraire » trouve la mort à Nancy durant une bataille.

La lignée des ducs de Bourgogne ne s’arrête pourtant pas à Nancy. Ni sa puissance. En effet, l’Empereur Charles Quint n’est autre que le petit-fils de Marie de Bourgogne, elle-même fille de Charles le Téméraire.

Un territoire riche et prospère

Les ducs de Bourgogne peuvent compter sur l’économie florissante des Pays-Bas méridionaux. Draps et étoffes des tisserands du Nord, pièces d’orfèvrerie et objets en métal de la région mosane, entre autres, s’exportent vers l’Europe entière.

Les villes de Gand, Bruges, Anvers et Bruxelles sont parmi les centres vitaux du grand commerce international. Les produits des riches territoires agricoles alimentent encore la prospérité de ces régions et la puissance de leurs souverains.

Scène de moisson dans le calendrier des Heures d’Hennessy, au mois d’août. ms. II 158

Bruxelles comme décor

Des bâtiments bruxellois apparaissent à plusieurs reprises dans les manuscrits des ducs et des duchesses. Comme par exemple la collégiale (aujourd’hui cathédrale) de saint Michel et sainte Gudule dans ce manuscrit ayant appartenu à la duchesse Marguerite d’York, seconde épouse du Téméraire.

Marguerite d’York en prière devant l’église Sainte-Gudule à Bruxelles. Benois seront les misericordieux. ms. 9296

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